Aujourd’hui, nombreux sont les Vençoises et les Vençois qui se demandent ce que notre petite ville va devenir dans les cinq ans qui viennent.
Première perspective: Vence continue d’être la « ville à la campagne » que nous aimons. C’est-à-dire un lieu de vie, où se conjuguent le plaisir d’être ensemble, et le bonheur de goûter à une nature restée proche de nous.
Deuxième perspective: Vence devient la banlieue de l’agglomération urbaine qui va de Nice à Cannes. Désormais, on continue d’habiter à Vence, mais on n’y fait plus ses courses, on ne va plus s’y distraire ou s’y cultiver, et l’on perd, en même temps, l’occasion de rencontrer les autres vençois.
Entre ces deux perspectives, notre choix est clair. Nous voulons que Vence continue d’être le lieu de vie que nous aimons.
Et nous savons bien que les activités commerciales sont ce qui permet à ce lieu de vie d’exister.
Or, la principale menace qui pèse sur le fonctionnement du commerce à Vence tient au fait que le premier concurrent de nos commerces – je parle de Cap 3000 – offre à ses clients la gratuité du parking.
Et nous savons maintenant qu’à cette menace il est venu s’en ajouter une autre: l’ouverture prochaine d’un centre commercial important à Cagnes-sur-mer, le « Polygone Riviera », avec sa centaine de commerces et ses 3000 places de parking gratuit.
Devant ctte situation, nous devons partir d’une constatation: 70 % des vençois ne peuvent pas se rendre à pied depuis leur domicile jusqu’au centre-ville. Ils doivent, pour ce faire, utiliser leur voiture.
Dès lors, mettons-nous à la place du Vençois, ou de la Vençoise, qui vient de monter dans sa voiture, afin d’ aller faire ses courses. Il – ou elle- va devoir choisir entre deux démarches: soit aller vers le centre-ville, qui, certes, est proche, mais où l’on a le risque d’avoir du mal à se garer, et où l’on devra payer une somme non négligeable pour le parking , ou bien, deuxième démarche, faire quelques kilomètres de plus, pour aller jusqu’à Cap 3000, où l’on pourra se garer gratuitement?
J’ai le regret de penser qu’il y a de bonnes chances pour que ce soit la deuxième démarche qui soit choisie.
Aujourd’hui, Il n’y a qu’une réponse à apporter à cette menace de mort – je ne vois pas d’autres mots – qui pèse sur les commerces de Vence: offrir, en centre-ville, à chaque automobiliste qui se présente, deux heures de parking gratuit.
Pour ce faire, les 200 places du parking du Grand Jardin et les 50 places de Marie-Antoinette ne suffisent pas. Il faudra y ajouter 500 nouvelles places pour répondre valablement aux besoins. Ces places peuvent être offertes dans un parking souterrain qu’il est possible de construire sur le terrain municipal de La Ferrage, à proximité immédiate du centre-ville.
Reste la question de savoir comment financer l’offre de deux heures de parking gratuit.
Les 250 places déjà construites sont en cours d’amortissement. La commune, qui les exploite, doit pouvoir assumer la charge de la gratuité pendant deux heures, avec l’aide éventuelle des commerçants.
Quant aux 500 places nouvelles à créer, seul un constructeur privé peut être en mesure d’assurer l’investissement très important que nécessite la réalisation de ce projet. A condition, bien sûr, que la commune participe au projet , en offrant le terrain nécessaire. Mais il faudra aussi que l’engagement du constructeur à proposer les deux heures de stationnement gratuit à chaque utilisateur soit compensé d’une façon ou d’une autre.
Par exemple, la compensation peut se concrétiser de la façon suivante: mise à la disposition du constructeur, par la municipalité, d’une surface supplémentaire, prise sur le terrain communal de La Ferrage, pour lui permettre l’édification d’un hôtel « trois étoiles » dont il sera propriétaire (notons au passage qu’un hôtel de prestige en centre-ville serait une très bonne chose pour Vence.)
Dans les conditions qui viennent d’être exposées, on pourrait raisonnablement envisager, dans un avenir proche, une offre de parking gratuit suffisamment importante pour que soit sauvé le commerce vençois et le devenir harmonieux de la ville que nous aimons.
Vence, demain: ville heureuse ou banlieue triste?
Trouvons le courage de nous poser la question, et celui de définir les moyens qui nous apporteront la bonne réponse.
Le blog « 06demain.fr » est ouvert à tous ceux qui souhaitent en débattre.
Pierre Marchou
3 décembre 2012
Bravo Pierre
Propositions qui méritent d’être prises en compte étudiées et débattues.
4 décembre 2012
Merci Francis. Je crois en effet qu’un large débat est nécessaire. Cordialement.
Pierre Marchou
9 décembre 2012
Bravo Pierre, tu as raison..
Bises
3 février 2013
Cher Pierre, j’aime ton franc parler, je te donne entièrement raison ou ton blog correspond à ce que je pense de Vence, et il est vrai que le problème de stationnement est absolument indispensable quand on veut faire de Vence une petite Riviera. Etant Vençois depuis plus de 50 ans, je dois dire que je fais partie de ceux qui ont connu cette ville dans les années 60-70, Vence était une petite ville historique. Je suis nostalgique de cette époque, et reste sceptique sur le devenir ( déjà bien entamé ) de notre ville dont les structures ne peuvent pas suivre, au détriment des Vençois et des touristes, de l’habitat et des parkings. J’espère ainsi te faire partager mes arguments qui me semblent être en phase avec ton blog. Amitiés sincères, et à bientôt !