Aujourd’hui, nombreux sont les Vençoises et les Vençois qui se demandent ce que notre petite ville va devenir.
Première perspective : Vence continue d’être la « ville à la campagne » que nous aimons. C’est-à-dire un lieu de vie, où se conjuguent le plaisir d’être ensemble, et le bonheur de goûter à une nature restée proche de nous.
Deuxième perspective : Vence devient la banlieue de l’agglomération urbaine qui va de Nice à Cannes. Désormais, on continue d’habiter à Vence, mais on n’y fait plus ses courses, on ne va plus s’y distraire ou s’y cultiver, et l’on perd, en même temps, l’occasion de rencontrer les autres Vençois.
Entre ces deux perspectives, notre choix est clair. Nous voulons que Vence continue d’être le lieu de vie que nous aimons.
Et nous savons bien que les activités commerciales sont ce qui permet à ce lieu de vie d’exister. Les commerces de Vence, et ceux qui les animent, sont menacés. Et il revient à toutes les Vençoises, et à tous les Vençois de les défendre contre la menace qui pèse sur eux.
Or, la principale menace qui pèse sur le fonctionnement du commerce à Vence tient au fait que les premiers concurrents de nos commerces – je parle de Cap 3000 et de Polygone Riviera – offrent à leurs clients la gratuité du parking.
Devant cette situation, nous devons partir d’une constatation : 70 % des habitants de la commune de Vence ne peuvent pas se rendre à pied depuis leur domicile jusqu’au centre-ville. Ils doivent, pour ce faire, utiliser leur voiture.
Dès lors, mettons-nous à la place du Vençois, ou de la Vençoise, qui vient de monter dans sa voiture, afin d’ aller faire ses courses. Il – ou elle – va devoir choisir entre deux démarches : soit rouler vers le centre-ville, qui, certes, est proche, mais où l’on a le risque d’avoir du mal à se garer, et où l’on devra payer une somme non négligeable pour le parking , ou bien, deuxième démarche, faire quelques kilomètres de plus, pour aller jusqu’à Polygone Riviera et Cap 3000, où l’on pourra se garer gratuitement?
J’ai le regret de penser qu’il y a de bonnes chances pour que ce soit la deuxième démarche qui soit choisie.
Aujourd’hui, Il n’y a qu’une réponse à apporter à cette menace de mort – je ne vois pas d’autres mots – qui pèse sur les commerces de Vence : offrir, en centre-ville, à chaque automobiliste qui se présente, un accès facile à deux heures de parking gratuit.
Pour ce faire, les 200 places du parking du Grand Jardin et les 50 places du parking Marie-Antoinette ne suffisent pas. Il faudra y ajouter 500 nouvelles places pour répondre valablement aux besoins. Ces places peuvent être offertes dans un parking souterrain qu’il est possible de construire sur le terrain municipal de La Ferrage, à proximité immédiate du centre-ville. Après avoir garé sa voiture dans ce nouveau parking, chacun pourra se rendre à pied dans le centre-ville pour y faire ses courses, mais aussi, bien sûr. pour profiter sans peine de tous les services, et de toutes les rencontres, qui l’attendent dans ce lieu de vie.
Reste la question de savoir comment financer la construction d’un nouveau parking, et l’offre de deux heures de stationnement gratuit pour ceux qui s’y rendront.
En ce qui concerne les 500 places nouvelles à créer, seul un constructeur privé peut être en mesure d’assurer l’investissement très important que nécessite la réalisation du nouveau parking. A condition, bien sûr, que la commune participe au projet en offrant le terrain nécessaire. Il est disponible, sur le terrain communal de la Ferrage.
Mais il faudra aussi que l’engagement du constructeur à proposer les deux heures de stationnement gratuit à chaque utilisateur soit compensé d’une façon ou d’une autre.
Par exemple, la compensation peut se concrétiser de la façon suivante : mise à la disposition du constructeur, par la municipalité, d’une surface supplémentaire, prise sur le terrain communal de La Ferrage, pour lui permettre l’édification d’un hôtel « trois étoiles » dont il sera propriétaire (notons au passage qu’un hôtel de prestige en centre-ville serait une très bonne chose pour Vence). Ainsi, il est permis de penser que l’exploitation de l’hôtel « trois étoiles » permettra au propriétaire du nouveau parking de compenser le manque à gagner qui résultera pour lui de l’offre de 2 heures de stationnement gratuit aux utilisateurs de ce parking.
Dans les conditions qui viennent d’être exposées, on pourrait raisonnablement envisager, dans un avenir proche, une offre de parking gratuit suffisamment importante pour que soient sauvés les commerces vençois, en offrant à tous un accès facile à ces commerces.
Et c’est ainsi qu’il sera possible d’assurer le devenir harmonieux de la ville que nous aimons.
Vence, demain : ville heureuse ou banlieue triste?
Trouvons le courage de nous poser la question, et celui de définir les moyens qui nous apporteront la bonne réponse.
Le blog « 06demain.fr » est ouvert à tous ceux qui souhaitent en débattre.
Pierre Marchou