Je crois utile d’apporter, en tant qu’ancien maire, un peu d’éclairage sur le projet de liaison routière qui a été envisagé à la veille de la construction de la nouvelle gendarmerie à Vence. Je constate en effet que ce projet de liaison routière est mentionné par Monsieur le Maire dans un article intitulé « Un cinéma dans l’ancienne gendarmerie… » en page 10 de l’édition de Nice-Matin de ce jour. Cela mérite, à mon avis, quelques éclaircissements.
J’avais fait remarquer, au début de 2008, lors des rencontres entre notre Municipalité et les représentants de l’Etat et du Conseil Général , que le terrain que Vence proposait de mettre gratuitement à leur disposition pour la construction de la nouvelle caserne avait le mérite d’être au centre de la commune, mais l’inconvénient de donner sur une voie de circulation qui souffre régulièrement d’embouteillages, les jours ouvrables, entre 17 et 19 heure, à savoir l’Avenue Emile Hugues.
Pour palier à cet inconvénient, Vence proposait de construire une liaison routière nouvelle, qui offrirait à la gendarmerie une deuxième sortie susceptible de permettre aux gendarmes de quitter la caserne sans rencontrer d’éventuels embouteillages.
Cette remarque a été bien accueillie par nos interlocuteurs et c’est ce qui a amené le Conseil Général à proposer de verser à la Commune une somme de un million d’euros, ce qui représentait la moitié du coût de construction de la nouvelle voie routière. ( Lettre de Christian Estrosi, alors Président du Conseil Général à Pierre Marchou, Maire de Vence, en date du 8 mars 2008)
Ce projet était intéressant pour les gendarmes qui évitaient le risque, hélas encore présent aujourd’hui, d’avoir des difficultés pour sortir de leur caserne, en cas d’appel urgent.
Mais la liaison routière envisagée présentait aussi pour Vence l’avantage de faciliter la circulation en direction du centre-ville. Et cet avantage est, lui aussi, plus que jamais, d’actualité.
On peut notamment observer que le sens unique de l’avenue Marcelin Maurel serait plus facile à gérer par les automobilistes qui prennent ce sens unique, si ils avaient la possibilité, pour retourner au nord de Vence, de passer par La Ferrage, plutôt que d’avoir à descendre jusqu’au rond-point de Cantemerle.
Autre avantage considérable de cette liaison routière: elle permettrait l’accès des automobilistes à un grand parking qui pourrait être créé à La Ferrage, et qui permettrait la survie des commerces du centre-ville, face à la concurrence de Cap 3000 et du futur « Polygone Riviera » de Cagnes-sur-Mer.
La création d’une liaison routière entre la nouvelle gendarmerie et La ferrage était parfaitement réalisable en 2008. Le projet en a été abandonné après les élections municipales de 2008. Elle est toujours réalisable aujourd’hui. D’abord sur le plan financier, car il est probable que le Conseil Général serait, aujourd’hui aussi bien qu’il l’était en 2008, favorable à un ouvrage susceptible de faciliter le travail des gendarmes. D’autre part, il existe encore aujourd’hui des surfaces qui permettent de créer la voie en question.
Encore faut-il avoir la volonté de réaliser cet ouvrage, qui est on ne peut plus souhaitable pour l’avenir de Vence.
Pierre Marchou