Un silence dont il faut sortir.
Chers amis de mon blog « O6demain », je vous ai adressé, le 10 septembre dernier, un article intitulé « Un silence dangereux pèse sur la communauté internationale. »
Je déplorais, dans cet article, le sort des 5 millions de personnes qui vivent, aujourd’hui dans 59 camps de réfugiés situés sur le pourtour de la Cisjordanie, c’est à dire dans la Jordanie, le Liban, la Syrie, la bande de Gaza, l’Egypte et l’Irak. Ces personnes sont des Palestiniens, et des descendants de Palestiniens, chassés de leur domicile par le conflit entre les Etats arabes et Israël. Conflit qui s’est déroulé en 1945-1946.
Un « Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient » (UNRWA) a été créé par la Résolution 302 de l’Assemblée Générale des Nations Unies en date du 9 décembre 1949. Son but était, et reste encore aujourd’hui, de répondre aux besoins essentiels des réfugiés palestiniens en matière de santé, d ‘éducation et d’aide humanitaire. Le dernier budget de l’UNRWA se monte à 1 122 millions de dollars. Les principaux apports financiers viennent des Etats-Unis, de l’Union Européenne (dont la France), de l’Arabie Saoudite et du Royaume-Uni.
Il est tout à fait souhaitable que la communauté internationale assume cette charge.
Mais il est, aussi, plus urgent que jamais que cette communauté internationale sorte du silence qui est aujourd’hui le sien, concernant la nécessité d’accueillir dans un Etat digne de ce nom ces millions de personnes, dont beaucoup vivent encore sous la tente.
La France fait partie de cette communauté internationale.
Nous avons donc le devoir de faire en sorte que notre pays aide cette communauté internationale à sortir du silence inacceptable qui est aujourd’hui le sien, en créant un pays susceptible d’accueillir ces millions de personnes que nous ne pouvons pas faire semblant d’oublier. Ce pays, c’est, évidemment, un Etat Palestinien. Il est possible, et tout à fait souhaitable d’installer cet Etat dans le pays qui doit, légitimement, l’accueillir : la Cisjordanie.
Je suis à l’écoute de ceux qui, comme moi, n’acceptent pas le silence, et l’inaction, de la communauté internationale.
Pierre Marchou