Le journaliste Piotr Smolar, auteur d’un long article dans « Le Monde » daté du 3 janvier 2018, déclare : « Pour le monde, Jérusalem est un fantasme, un écrin doré, et aussi un motif de conflits sans fin, religieux et politiques. Les fondateurs de l’ Etat d’Israel, après la seconde guerre mondiale, étaient essentiellement des immigrés d’Europe Orientale, laïques et socialistes. Leur sionisme n’érigeait pas Jérusalem en obsession. Mais la victoire israélienne écrasante, lors de la guerre de 1967 contre les pays arabes avec la prise de la vieille ville, créa les conditions d’un culte messianique à droite. Pour ses adeptes, l’errance du peuple juif prenait fin avec son retour à l’endroit même où s’était dressé le premier temple, celui du roi Salomon, jusqu’à sa destruction en 586 avant J.-C. »
Et le journaliste Piotr Smolar nous fait part de son pessimisme : » Lorsqu’on enjambe les siècles, on pense différemment. La reconnaissance de la cité comme capitale d’Israël par les Etats-Unis, le 6 décembre 2017, n ‘est alors qu’un foyer d’incendie de plus. »
Un foyer d’incendie de plus?
Et c’est là que le modeste spectateur Vençois que je suis ose s’interroger : est-ce que la reconnaissance de Jérusalem comme capitale du Pays d’Israël constitue vraiment une nouvelle menace d’incendie?
Ou bien cette reconnaissance ne serait-elle pas en mesure de servir la paix entre les Juifs et les Palestiniens qui habitent cette ville, même si c’est Donald Trump qui prend l’initiative de demander sa désignation comme capitale d’Israël?
Oui, cette reconnaissance pourrait servir la paix, dans le mesure où elle supposerait une participation des habitants de Jérusalem à la gestion de leur ville. Même si cette participation ne respecte pas le principe d’une nécessaire égalité dans la participation des deux communautés : juive et arabe.
Et il faut aujourd’hui avoir le courage de faire un constat : Israël ne pourra vivre en paix que le jour où il aura comme voisin un pays qui ait les moyens de servir la paix. Ce n’est pas le cas aujourd’hui : la Cisjordanie ne dispose pas d’une structure étatique qui aurait les moyens civils et militaires capables de garantir la paix à son voisin.
Chers amis qui recevaient les nouvelles que propose le site « 06demain », je me permets aujourd’hui de vous demander d’apporter votre aide au travail pour la paix que je tente avec ce blog.
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Pierre Marchou