Il n’y a pas de « garanties obtenues » pour les habitants de l’arrière-pays vençois
La réunion du lundi 4 mai 2015, en mairie de Vence, des maires de l’arrière pays vençois a traité de cette question. Le compte rendu de cette réunion, paru dans l’édition de Nice-Matin en date du 7 mai , méritait notre attention.
On pouvait lire, en effet, dans cet article, plusieurs questions pertinentes à propos du Polygone Riviera. Dont celle-ci : « Comment gérer les dix millions de visiteurs attendus sans provoquer l’asphyxie de l’Avenue des Alpes, lien routier principal entre l’arrière-pays et le littoral ? »
Des réponses ont été présentées à nos élus, sans rassurer pleinement, semble-t-il…
En fait, l’Avenue des Alpes connaît , aujourd’hui déjà, des difficultés de circulation à certaines heures. Il est clair que le volume de cette circulation va quasiment doubler lors de l’ouverture du Polygone Riviera. Les quelques aménagements routiers qui sont aujourd’hui proposés pour répondre à cette énorme augmentation de trafic sont clairement insuffisants.
Les habitants de l’arrière pays, et notamment ceux qui, nombreux, exercent une activité professionnelle sur la côte, entre Cannes et Menton, risquent de connaître des difficultés de circulation très lourdes.
A cet égard, il faut, bien sûr, noter que les maires des communes de ce qu’on appelle l’ « arrière-pays vençois » ne sont en rien responsables de ce grave problème. Mais, cela dit, il est clair qu’ils ne peuvent pas attendre, comme on a l’air de le leur proposer, le début de l’an prochain pour prendre en compte la gravité de la situation.
Il s’avère, dès aujourd’hui, que seuls de nouveaux aménagements de voirie importants sont capables de répondre à l’augmentation considérable du trafic routier qui va se produire. Il s’agit là d’une évidence qu’il faut accepter, même si elle doit hélas se traduire par la perspective d’ un effort financier très lourd.
Il parait souhaitable que nos élus prennent, dès aujourd’hui , l’initiative de confier à des spécialistes le soin de décrire ces travaux, et d’en chiffrer le coût.
Et il faut aussi, semble-t-il, que nos élus assument la tâche – certes difficile – de faire part de la nécessité , et de l’urgence de ces travaux à ceux qui sont à l’origine du problème.
Ces derniers sont bien connus : le Polygone Riviera a été créé par la Société SOCRI, domiciliée à Vence, 2431 route de Cagnes, et cette création a reçu l’aval de la mairie de Cagnes-sur-Mer, sur le territoire de laquelle le Polygone a été construit. Les responsables de cette création, sur le plan privé comme sur le plan administratif, doivent être mis devant leur responsabilité, qui est, à la fois, évidente, et lourde.
Il y a urgence.
Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Pierre Marchou