Pensons à Jérusalem

Posted on 13 Fév 2014 | 0 comments


Cette proposition peut sembler saugrenue dans un article qui parait à la veille des élections municipales de Vence. Pourtant, je maintiens ma proposition.

Je posais, il y a quelque temps, dans un document que j’ai placé sur internet, la question suivante :  « Est-ce que Vence et Jérusalem ont quelque chose à se dire? »

 Et, aujourd’hui, je crois pouvoir répondre : oui, ces deux villes ont quelque chose à se dire.

Jérusalem peut dire à Vence: « Je souffre du conflit grave qui oppose les Israéliens et les Palestiniens. Ce conflit peut dégénérer en une déflagration générale,  dont Vence souffrirait comme tout le monde. Dans mon intérêt, mais aussi dans ton propre intérêt, viens m’aider à résoudre ce conflit. »

Vence peut dire à Jérusalem: « Oui, je suis, en tout état de cause, concerné par ton problème. En 1947, l’O N U a décidé, pour des raisons compréhensibles, la création, en Palestine, d’un état arabe et d’un état juif. Cette décision a amené les Juifs à créer l’Etat d’Israël, en 1948. Cette même année, la décision de l’O N U a eu une autre conséquence : plusieurs états arabes voisins (Egypte, Irak, Syrie, Jordanie ) ont décidé d’envahir la Palestine, dans la claire intention d’en chasser les Juifs. Il s’en est suivi une défaite des états arabes, face à l’armée israélienne,  et un armistice qui, aujourd’hui encore, n’a pas débouché sur la paix. En d’autres termes, c’est bien une décision de l’O N U qui est à l’origine du conflit actuel. Et c’est donc à l’O N U d’apporter une solution à ce conflit. Elle seule, d’ailleurs, a la qualité qui convient – parce qu’elle représente le monde entier – et elle seule dispose des moyens qui sont nécessaires pour résoudre ce conflit. »

Voilà donc que l’on est aujourd’hui en mesure de découvrir une chose que l’on avait un peu oubliée : les Israéliens et le Palestiniens ont certes bien des choses qui les oppose; mais ils sont plutôt les victimes que les protagonistes du conflit qui les oppose. En les mettant, depuis près de 70 ans, face à face pour négocier la paix, on oublie que cette paix doit plutôt résulter d’un travail qui revient à l’O N U. C’est en effet l’O N U qui, en 1947, a décidé de créer en Palestine deux états: l’un juif, l’autre arabe. Le premier a été créé. Mais pas l’autre.

Il revient donc à l’O N U de terminer enfin son travail. Et il revient à chacun de nous, à Vence comme ailleurs, de lui rappeler son devoir.

Pour Vence, nous faisons notre devoir, chaque fois que c’est nécessaire. Et, pour les élections municipales, nous savons  – ou nous allons bientôt savoir – quoi faire.

Pour Jérusalem, nous avons à prendre conscience de ce que le destin de cette Ville et celui de Vence sont liés, pour le pire comme pour le meilleur. Et nous avons peut-être quelque chose à faire : dire à notre prochain Maire que la paix à Vence suppose la paix à Jérusalem.

Que pourra-t-il faire, me direz-vous, pour la paix à Jérusalem?

J’ose répondre : ce sera à lui d’inventer quelque chose. Car, de toutes façons, pour diriger une commune, il faut aussi, bien des fois, inventer.

Pierre Marchou

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