Je me pose cette question après avoir lu l’article paru dans « Le Monde » daté des 11 et 12 novembre 2018, sous le titre : « Israël et l’annexion rampante des colonies. »
Cet article, signé par Piotr Smolar, correspondant du Monde à Jérusalem, indique que, « pour la droite israélienne, il serait nécessaire d’établir une stricte égalité de traitement entre citoyens israéliens, où qu’ils vivent, comme si la Cisjordanie était une simple région d’Israël… »
En poursuivant la lecture de cet article, on note : « Votée en février 2017, la loi israélienne dite de régularisation prévoit de légaliser plus de 4000 logements pourtant bâtis sur des terres privées palestiniennes. »
On peut lire , plus loin : « L’Université d’Ariel, établie en 1982, accueille environ 15 000 étudiants sur un vaste campus moderne, situé en Cisjordanie. A la fois centre de recherches et de hautes études, cette université se targue de figurer parmi les plus renommées du pays. Oui, mais de quel pays? En bas de page figurent le code postal et l’ adresse de l’université d’Ariel. Ils désignent clairement Israël. En février, Ariel est devenue officiellement la neuvième université d’Israël, placée sous l’autorité du Conseil pour l’enseignement supérieur de ce pays.
Dans ces circonstances, il convient de rappeler la décision de l’ONU en date du 29 novembre 1947 qui portait sur le partage de la Palestine en deux Etats : un Etat pour les Juifs, un autre pour les Palestiniens.
Le premier a été créé : Israël.
Le second Etat, destiné aux Palestiniens, est encore à créer. La Cisjordanie est censée accueillir ce nouvel Etat : la Palestine.
Seule l’ONU est susceptible de procéder à cette création.
Or, il faut bien observer qu’aujourd’hui aucun Etat n’a présenté à l’ONU une demande de création de l’Etat palestinien.
La France est bien placée pour faire cette démarche.
Les Français que nous sommes peuvent demander à notre Etat d’en prendre l’initiative.
Il y a urgence.
Pierre Marchou