« nice-matin », dans son édition de « Cagnes – Vence – St Laurent – Carros » datée du 4 octobre 2012, pose, à juste titre, cette question, qui en fait, est double:
Première question: Est-il urgent de créer un second collège à Vence ?
A la lecture de l’article précité, on observe que ni le Maire de Vence, ni la Conseillère Générale du canton ne répondent clairement « oui » à la question de savoir si la construction du futur collège est urgente.
Selon « nice-matin », le Maire, Régis Lebigre, estime qu’il n’y a « aucun signal » qui laisserait penser que l’on va « vers une explosion de la démographie collégienne dans les prochaines années, et qu’il n’y a pas, aujourd’hui, une urgence telle qu’il faudrait, toute affaire cessante, construire un établissement ».
En ce qui la concerne, Anne Satonnet, Conseillère Générale, estime, toujours selon notre quotidien local, qu’il serait souhaitable que l’Académie – c’est à dire l’administration publique – « définisse le volume optimal d’un collège (400 élèves, 600 ou plus) et présente une étude de l’évolution à terme de la démographie, couplée avec le développement prévisible des communes concernées. »
Pourtant, les chiffres sont clairs: le collège de La Sine, créé pour accueillir 700 élèves, en compte aujourd’hui près de 900. Il est facile d’imaginer les difficultés que cette surpopulation entraîne.
On peut, également, penser aux difficultés que connaissent les familles vençoises qui voient leurs enfants contraints d’aller poursuivre leur scolarité dans le collèges de La Colle et celui de Saint-Jeannet. Ces jeunes sont au nombre de 200.
La situation actuelle est donc la suivante: 200 enfants sont aujourd’hui en surnombre au collège de la Sine, et 200 collégiens vençois sont contraints, en ce moment, d’aller suivre leur scolarité à La Colle et à Saint-Jeannet. Cela donne un effectif de 400 jeunes qui devraient , dès aujourd’hui, être accueillis dans un collège vençois, et qui ne le sont pas!
Comment peut-on dès lors s’interroger sur la nécessité de construire à Vence un nouveau collège?
Pour ce qui est de la dimension de ce futur collège, on ne peut se contenter d’une capacité de 400 élèves. Avec cette capacité, il serait, dès son ouverture, saturé.
Même si l’on retient, pour les 20 ans qui viennent, l’hypothèse d’un ralentissement de l’arrivée de nouveaux habitants, la construction d’un collège 700 semble le projet que dicte le bon sens, puisqu’elle permet l’accueil d’un maximum de 300 élèves dans le 20 ans qui suivront son ouverture.
En tout état de cause, un « oui » clair et précis s’impose, à la question de savoir s’il est urgent de construire un deuxième collège à Vence.
Venons-en maintenant à la deuxième question: où construire le nouveau collège?
Certaines personnes ont soutenu le projet de l’implanter sur le terrain municipal de La Ferrage. Mais il s’agit là d’un projet dangereux. Car, s’il était adopté, il priverait notre ville de l’outil susceptible de sauver son avenir. Voilà qui mérite une brève explication.
Pour assurer son avenir, Vence a besoin de faciliter l’accès de son centre aux habitants de notre commune et des communes environnantes. Pour aller faire leurs courses à Vence plutôt qu’à Cap 3000, ces habitants souhaitent pouvoir se garer à peu de frais à proximité des nombreux commerces situés dans le centre-ville. Aujourd’hui cette possibilité n’est pas satisfaite de façon satisfaisante par les parkings existants, souvent saturés et relativement coûteux. Seul un nouveau parking souterrain construit à La Ferrage est susceptible d’offrir des places en nombre suffisant. Et ce parking pourrait être gratuit pour les deux premières heures d’utilisation. Cette gratuité peut s’organiser dans le cadre d’un partenariat public-privé à négocier entre la commune, le constructeur du parking et les commerçants de Vence.
Toujours pour assurer son avenir, Vence doit nécessairement construire une salle destinée à accueillir à la fois des mini-congrès susceptibles de développer le « tourisme d’affaires » et des spectacles capables d’affirmer son attractivité . Seul le terrain de La Ferrage est en mesure de loger, dans le centre-ville, la construction d’un tel équipement.
Enfin, l’avenir de Vence exige une circulation automobile relativement aisée. On peut se réjouir de la création du sens unique de l’avenue Marcelin Maurel. Mais ce sens unique suppose qu’il soit complété par une nouvelle voie qui permette un tour de ville qui soit amélioré. Aujourd’hui, l’automobiliste qui veut se rendre de la Place du Grand Jardin à la piscine Jean Maret est obligé de passer par le rond- point Cantemerle. Une voie de circulation qui relierait l’avenue Emile Hugues à l’Avenue du Colonel Méyère, en passant par La Ferrage, raccourcirait sensiblement le tour de ville qui lui est imposé aujourd’hui.
Le terrain municipal de La Ferrage ne peut donc pas être utilisé pour y construire le nouveau collège, quelle que soit l’urgence que cette construction réclame, compte tenu de la nécessité de le réserver aux projets évoqués plus haut, et qui sont « vitaux » pour l’avenir de Vence.
Notons que l’association « Nossif » (« Non à un second collège à La Ferrage ») a été créée, justement, pour s’opposer à cette implantation. Comme l ‘indique notre article de « nice-matin », elle s’alarme aujourd’hui, non sans raison, du silence qui pèse aujourd’hui sur le projet de création d’un second collège à Vence.
Dès lors, où peut-on trouver un terrain pour le nouveau collège?
L’est de la commune est à privilégier, dans la mesure où le collège actuel , situé à La Sine, a vocation à recevoir les enfants de la partie ouest.
Le quartier des Cayrègues, longtemps présenté comme possible, semble difficile d’accès, sans parler des problèmes environnementaux qu’il soulève.
On peut s’interroger, aujourd’hui encore , sur l’intérêt que pourrait présenter un terrain dans le quartier de Vosgelade. Les habitants de ce quartier ne sont pas, dans leur majorité, hostiles l’arrivée d’un collège qui accueillerait leurs enfants, avec tous ceux de l’est de la commune.
Cela dit, la recherche d’un terrain susceptible d’accueillir le futur second collège de Vence peut se poursuivre.
A condition, toutefois, que chacun ait conscience de la nécessité de créer, de toute urgence, ce nouveau collège, dont on parle depuis trop longtemps.
Pierre Marchou
10 octobre 2012
Bonjour Pierre,
Je partage l’essentiel de votre point de vue sur le collège ( moins sur la salle de spectacle que vous préconisez).
Les seuls perdants au jeu de ping-pong auquel se livrent la conseillère générale et le Maire de Vence sont les familles vençoises.
Vous aviez, avec votre équipe, quand vous étiez en responsabilité, eu le courage politique de choisir un lieu, de vous y tenir et de faire avancer le dossier malgré les levées de bouclier des uns et des autres.
Cela avait été possible car le travail avec le conseiller général de l’époque, Pierre Fouques, se passait dans de bonnes conditions.
Chacun sait aujourd’hui que ce n’est pas le cas entre le Maire de Vence et la conseillère générale qui se livrent déjà un combat fratricide à l’aube des municipales de 2014.
Ces petits combats de politique politicienne sont regrettables pour Vence.
Cordialement,
Loïc Dombreval.
14 octobre 2012
Bonjour Loïc.
Votre réaction à mon article me fait vraiment plaisir. I faut « maintenir la pression » pour le choix d’un terrain vu l’urgence du problème. Cordialement.
Pierre Marchou