Sur le plan national, on déplore 1000 chômeurs de plus chaque jour.
Sur le plan local, on note, par exemple, qu’un habitant de Vence, il y a cent ans, pouvait prendre le train pour aller à Nice et le tram pour aller à Cagnes.
Hélas, ce n’est plus le cas aujourd’hui!
Dans ce contexte pour le moins maussade, je me permets d’évoquer un outil auquel on ne pense peut-être pas assez souvent: le partenariat public-privé.
Pour illustrer mon propos, je me réfère au contrat de concession signé le 16 juin 2011 entre Réseau Ferré de France, au nom de l’Etat et la société privée LISEA pour le financement, la conception, la construction, et l’exploitation de la future ligne ferroviaire à grande vitesse Sud Europe Atlantique entre Tours et Bordeaux.
En 2007, Réseau Ferré de France a sélectionné plusieurs candidats dans le cadre d’un appel public à candidatures. Le groupe VINCI y a répondu, par l’intermédiaire de la Société LISEA, qui fait partie de ce groupe.
Le plan de financement est le suivant:
1/La contribution de LISEA s’élève à 3,8 milliards d’euros de fonds privés.
2/La Banque européenne d’investissement (BEI) apporte un financement de 1,2 milliard d’euros.
3/La contribution de différents Fonds d’épargne est d’un montant de 757 millions d’euros sur 40 ans
4/ une subvention publique versée par l’Etat, les collectivités locales et l’Union européenne associées qui s’élève à près de 3 milliards d’euros et une contribution de Réseau Ferré de France est de l’ordre de 1 milliard d’euros.
En résumé, l’opération sera financée par:
– 5 milliards et 757 millions d’euros de fonds privés
et
– 4 milliards d’euros de fonds publics.
C’est actuellement le plus gros chantier en Europe : 302 km de lignes, 420 ouvrages d’art, 40 km de raccordement aux voies existantes… Les travaux ont permis de créer 1.500 emplois dans les six départements traversés.
En prenant connaissance de ce dossier, je ne peux que me poser la question de savoir si un partenariat public-privé ne pourrait pas être envisagé pour permettre à la LGV Marseille-Nice de voir enfin le jour…
Permettez-moi, pour finir, d’évoquer un dossier dans lequel un partenariat public-privé pourrait être, lui aussi, envisagé au profit de notre petite ville de Vence.
Chacun connait la menace qui pèse sur les commerces vençois à cause du manque de parking gratuit en centre-ville, alors que ce parking gratuit est offert à Cap 3000 et qu’il sera bientôt proposé au « Polygone Riviera » de Cagnes-sur-Mer.
J’ai déjà parlé dans un précédent article (« Vence, demain ») de la possibilité de créer un grand parking à La Ferrage. J’ai également indiqué qu’une négociation avait été envisagée, vers le fin de mon mandat de maire, avec le promoteur qui allait être amené à créer le parking.
On observait qu’il ne lui était pas possible d’amortir le coût de construction du parking en consentant deux heures gratuites à chaque automobiliste qui se présenterait. C’est dans ces conditions qu’il était envisagé de mettre à la disposition du promoteur un autre terrain, situé à coté du parking, avec l’engagement du bénéficiaire du terrain d’y construire un hôtel trois étoiles dont le revenu compenserait l’offre de deux heures de parking gratuit.
On notera au passage que l’hôtel trois étoiles constituerait un atout important pour le tourisme vençois.
Il s’agissait, là aussi, d’une forme de partenariat public-privé.
En conclusion, on constate que le partenariat public-privé peut s’exercer dans des domaines très divers.
Chaque fois qu’une réalisation est susceptible de fournir un service utile pour le public, en même temps qu’un revenu pour les investisseurs, une collaboration entre l’autorité publique et l’investisseur privé est envisageable.
C’est ainsi qu’une collectivité territoriale, comme la Région PACA, ou la commune de Vence, peuvent envisager de lancer un projet utile à leurs concitoyens en sollicitant des investisseurs privés susceptibles de financer, en tout ou en partie, le projet en question, dans le cadre d’un accord qui devra, bien entendu, s’avérer parfaitement clair et légal.
C’est ainsi que l’on pourra voir se construire un TGV entre Nice et Marseille, un tram entre Cagnes et Vence, et, toujours dans notre petite ville, un grand parking qui redonne vie au commerce vençois.
Et cela pourra se traduire par un développement de l’activité économique et de l’emploi, développement dont nous avons, plus que jamais, besoin.
Pierre Marchou
17 mai 2013
bonjour Pierre, il est vrais que le commerce et l’artisanat, après l’embellissement de la ville, demande une orientation forte sur les déplacements et le stationnement. L’axe touristique doit aussi progresser, les idées sur le partenariat d’investissement est certainement une voie longue mais payante.
Amitiés Pierre