LE MONDE A BESOIN DE LA PAIX

Posted on 29 Mai 2017 | 0 comments


LE MONDE A BESOIN DE LA PAIX
Comme chacun le sait, le 29 novembre 1947, l’O N U a décidé, la création, en Palestine, de deux États, l’un pour les Juifs, l’autre pour les Arabes.
Certes, il faut bien reconnaître qu’il y avait là, de la part d’une organisation mondiale, un acte d’ingérence dans le sort des pays du Moyen-Orient. Mais il est permis de penser que cette ingérence était justifiée par la nécessité de créer les conditions d’un équilibre acceptable pour la cohabitation des communautés juives et arabes de cette région.
Le 15 mai 1948 était créé l’État d’Israël par les Juifs.
Cette même année, l’ensemble des États voisins d’Israël tentaient une invasion armée de cet État dans la claire intention de le rayer de la carte.

Cette guerre s’est terminée en 1949 par la défaite des armées arabes. Et l’on doit se souvenir de ce que les combats ont chassé de leur terre plus de 1,3 millions de Palestiniens qui se trouvent encore aujourd’hui cantonnés dans des camps de réfugiés au Liban, en Jordanie, en Syrie, dans la bande de Gaza, et en Cisjordanie.
À la date d’aujourd’hui, l’ État prévu par l’ONU, en 1947, pour les Arabes, n’est toujours pas créé. 

Les tentatives en faveur de cette création n’ont pas, jusqu’ici, abouti.

Notons quelques unes de ces tentatives :

13 septembre 1993. Signature à Washington, entre le gouvernement d’Israël et l’OLP d’un accord, « Oslo 1 » , sur une autonomie palestinienne transitoire de 5 ans. Aucun résultat.

Le 4 novembre 1993, Ithzac Rabin qui était alors le Premier Ministre de l’État d’Israël prononçait un discours en faveur de la paix sur la place de Jérusalem qui, aujourd’hui, porte son nom. Il était assassiné à la fin de son discours.

Le 28 septembre 1995, le gouvernement d’Israël et l’OLP signent un nouvel accord, « Oslo 2″, qui n’aura pas plus de résultat.
Depuis 1949, la violence n’a cessé de se manifester sur le territoire qui doit accueillir l’État Palestinien, la Cisjordanie.

Force est de constater que la Cisjordanie n’est pas gérée par un État pourvu de l’autorité légitime et du pouvoir nécessaire à la gestion normale de ce territoire.

À titre d’ exemple, on peut noter la création illégale d »ensembles immobiliers, qualifiés de « colonies », par des citoyens israéliens, entrés en Cisjordanie. L’ « Autorité Palestinienne », qui est actuellement en place, ne dispose pas des moyens policiers et militaires susceptibles d’empêcher la création de ces « colonies », qui ont provoqué de violentes réactions de la part des Palestiniens qui habitent cette région.

 La Cisjordanie est devenue aujourd’hui un lieu de violence quasiment incontrôlé.

 

Il est clair que seule une action de l’ONU est susceptible de mettre fin à cette situation particulièrement dangereuse, en imposant, avec l’appui d’une force armée internationale, la création d’un État palestinien au sens plein de ce terme, et capable de faire respecter son autorité sur le territoire de Cisjordanie. 

La Cisjordanie est la seule terre susceptible d’accueillir aujourd’hui les réfugiés Palestiniens. Cela suppose un effort que l’on peut attendre de ce pays. À condition, bien sûr, que la collectivité des nations, c’est à dire l’ONU, le reconnaisse en qualité d’État Palestinien, et lui apporte le soutien politique et financier nécessaire à cet accueil. 

Si la société internationale – l’ONU en l’occurrence – n’intervient pas rapidement pour créer en Cisjordanie un État capable de gérer pacifiquement le destin des Palestiniens, on pourrait craindre que le territoire incontrôlable qu’elle est déjà aujourd’hui devienne le lieu de naissance d’un conflit mondial, dans le cadre des tensions dangereuses qui affectent le Moyen-Orient. 

Et je me permets de le répéter : évoquer le risque d’une guerre vaut mieux que courir le risque d’en subir le drame.

Les Français de 1939 n’avaient pas tous, loin de là, conscience d’être au bord de la guerre. Et pourtant, ils l’étaient.
Aujourd’hui, une décision du Conseil de Sécurité de L’ONU en date du 23 décembre 2016 ouvre à nouveau la voie à la création d’un État Palestinien . Il s’agit de la résolution 2334, adoptée avec 14 voix pour, zéro contre, et une abstention, celle des Etats-Unis.

Je crois pouvoir dire que cette résolution est susceptible de satisfaire à la fois la population Israélienne et la population Palestinienne. Elle permet en effet la mise en présence de deux Etats dignes de ce nom.
Le premier existe: Israël. Il s’agit là d’un pays capable, à l’évidence, de gérer démocratiquement sa vie interne et ses rapports avec le monde extérieur.
Le second Etat reste à créer : la Palestine. Cet Etat doit se voir doté des moyens économiques et sécuritaires capables d’en faire un voisin pacifique d’Israël. Il appartient à l’ONU de mettre en oeuvre cet objectif, avec le concours de la population Palestinienne qui est à la fois désireuse de cette démarche, et capable de la mener à bien.
Il est évident que ces deux peuples aspirent profondément à une paix dont ils ont le même besoin.
Un besoin que nous partageons avec eux.

Pierre Marchou

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