Une conférence internationale de donateurs pour aider la reconstruction dans la bande de Gaza, suite à la guerre dévastatrice de cinquante jours qui a opposé Israël et le Hamas, a débuté le 12/10/2014, au Caire, avec la participation de nombreux pays.
Les observateurs estiment à cinq milliards de dollars les fonds qui vont être versés par les différents « donateurs » qui se sont annoncés.
Pendant ce temps, le Ministre russe des affaires étrangère, Mikhail Bogdanov, a déclaré que la Russie appuiera le projet de résolution palestinienne qui sera adressé prochainement au Conseil de Sécurité de l’O N U afin de fixer un calendrier pour la création d’un Etat Palestinien. « Nous pensons que le dossier palestinien s’appuie clairement sur la légitimité du droit des peuples à l’auto-détermination » a déclaré Bogdanov.
De son coté, John Kerry , le représentant des Etats-Unis, a fait appel à un engagement renouvelé pour la paix, en faisant valoir qu’un accord durable peut intervenir entre Israël, les Palestiniens, et les pays voisins.
Par ailleurs, le Premier Ministre de la Suède vient de déclarer, ce 30 octobre 2014, que son pays reconnait officiellement l’existence de l’ Etat Palestinien. Cette déclaration rompt, en quelque sorte, le silence international qui régnait jusqu’ici au sujet de la reconnaissance d’un Etat palestinien.
Enfin, le parlement de Grande Bretagne a récemment voté une résolution qui va dans le même sens.
Oui, l’urgence qui s’attache à la reconnaissance d’un Etat Palestinien est évidente. Pour s’en rendre compte, il suffit de revenir sur les 50 jours du conflit entre Israël et le Hamas, qui a provoqué la ruine de Gaza, la mort de plus de deux mille habitants de ce territoire, ainsi que d’un nombre non négligeable d’Israéliens.
Ce massacre a démarré à la suite de l’envoi de « roquettes » en direction d’Israël à partir de la bande de Gaza. Ces tirs étaient effectués par des éléments incontrôlés, appartenant de près ou de loin au mouvement du Hamas. Les ripostes israéliennes ne se sont pas fait attendre et on provoqué les terribles dommages que l’on sait.
En d’autres termes, il y avait d’un coté un territoire que personne ne contrôlait vraiment : la bande de Gaza, et, de l’autre coté, un pays normalement structuré, Israël. A Gaza : des tireurs livrés à eux-mêmes. En Israël : un état qui pouvait légitimement invoquer l’auto-défense et riposter violemment à l’envoi de « roquettes » sur son territoire.
Pourquoi, me dira-t-on, les tireurs de Gaza étaient-ils libres de leurs mouvements?
La réponse est simple : la bande de Gaza, après le retrait d’Israël, opéré en janvier 2009, n’était plus sous l’autorité d’un Etat central. Il est clair, notamment, que l’ « Autorité Palestinienne » de Mahmoud Abbas n’avait pas le moindre pouvoir sur ce territoire. En conséquence des individus, isolés ou pas, étaient en mesure d’envoyer des « roquettes » en direction d’Israël, avec les conséquences que l’on pouvait prévoir, ou même souhaiter.
Ce que l’on peut déduire du triste épisode que l’on vient d’évoquer, c’est que la paix exige une première condition : que des Etats responsables, au plein sens du terme, se trouvent de part et d’autre de la frontière qui, à la fois, les sépare et les réunit. Dans le cas qui nous occupe, un Etat Palestinien, face à un Etat Israélien, est une condition essentielle de la paix. C’est ainsi, en effet, que de chaque coté de la frontière, se trouvera un Etat qui portera, pour le meilleur comme pour le pire, la responsabilité de ses actes.
Ce n’était pas le cas, au moment du dernier conflit. Et ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, puisque le pouvoir qui doit s’exercer sur la bande de Gaza n’est pas encore clairement défini.
Il faut donc que la communauté internationale se rende enfin à une évidence : seul un Etat Palestinien peut prendre la responsabilité d’assurer un voisinage pacifique avec Israël, quoi qu’en pense ce dernier.
Encore faudra-t-il définir les frontières de ce futur Etat. Encore faudra-t-il savoir si Gaza doit relever de l’Etat Palestinien.
Seule la communauté internationale peut travailler au règlement pacifique de ces deux questions.
Cette communauté internationale est représentée par l’O N U. Il est temps de rappeler à cette Institution qu’elle a décidé, le 29 novembre 1947, la création de deux Etats : l’un pour les Juifs, l’autre pour les Arabes.
Le premier existe. C’est Israël.
L’autre est encore à créer. C’est l’Etat Palestinien.
Et la tâche est urgente.
Il n’y a pas, de toute évidence, d’autre organisme que l’O N U qui puisse assurer la création de cet Etat Palestinien, dans le respect des règles démocratiques qu’elle seule peut garantir, et en usant des moyens administratifs, financiers, et, au besoin, militaires qui pourraient s’avérer nécessaires.
Il appartient donc aux nations qui composent cette Institution de décider la mise en œuvre de cette création.
La Suède, par la démarche officielle qu’elle vient d’accomplir pour reconnaître l’Etat Palestinien, leur montre le chemin.
La France a-t-elle un rôle à jouer à cet égard? Il est permis de le penser.
A Vence, avons-nous aussi , à ce sujet, quelque chose à faire ?
Je me suis permis récemment de proposer que notre petite ville prenne une initiative dans ce sens.
Je réitère ma question, en qualité de Vençois, et de simple citoyen du monde.
Pierre Marchou
30 octobre 2014
Je suis volontaire pour une action sur le terrain à Vence au moins pour informer sur le contenu, bravo pour cet éclairage
31 octobre 2014
Bravo pour tes analyses qui sont le reflet d’une telle réalité que l’on pense a croire qu’il n’existe pas de communauté internationale pour s’en rendre compte continue tes analyses elles sont justes bravo Charles ton chef préfère des nuits du sud