Je lis, dans « Nice-Matin », un titre qui pourrait bien s’accorder avec sa date de parution : le 1er avril. Voici ce titre: « Vence, un projet de collège « light ».
Et l’article qui fait suite à cette annonce indique : « Le collège de La Ferrage revu à la baisse ».
Pour ma part, je considère ce site de La Ferrage comme l’atout majeur dont dispose notre ville de Vence pour assurer son avenir, et je souhaite, une fois de plus, m’en expliquer dans ce « blog ».
Nous reviendrons ensuite, si vous le voulez bien, sur le problème du futur collège.
Le site de La Ferrage nous offre la possibilité de réaliser les structures qui sont seules, susceptibles de servir un développement durable et harmonieux de notre Cité :
– un nouveau parking de 500 places pour redonner vie au centre-ville,
– un centre de congrès et un « hôtel 3 étoiles » pour développer notre tourisme,
– une liaison routière qui permette de résoudre le problème de circulation automobile et piétonnière en centre-ville.
Vence a besoin d’un nouveau parking central, avec deux heures de stationnement gratuit, chaque jour, pour chaque automobiliste.
Les commerçants de Vence sont menacés par la concurrence des grandes surfaces qui offrent, à quelques kilomètres d’ici, la possibilité de stationner gratuitement. La clientèle naturelle des commerçants vençois, qu’elle habite Vence, Tourrettes-sur-Loup ou Saint-Jeannet doit, dans sa grande majorité, prendre sa voiture pour se rendre dans le centre-ville de Vence. Une fois montée dans sa voiture, cette clientèle est tentée de faire quelques kilomètres de plus pour bénéficier d’un parking gratuit, que ce soit à « Cap 3000 » ou à « Carrefour-Lingostière. » Pour lui éviter cette tentation, il faut lui proposer de stationner gratuitement, pendant deux heures, dans le centre-ville.
Les parkings actuels (Marie-Antoinette, Grand-Jardin, La Ferrage) ne sont pas en mesure d’offrir ce service. Il faut donc envisager la construction d’un nouveau parking souterrain de 500 places dans le seul site qui reste disponible : La Ferrage. Un tel équipement va coûter cher. Il suppose un budget qui dépasse, à l’évidence, les moyens de notre commune, et même ceux de notre Communauté urbaine.
Pour qu’il soit rentable, tout en offrant deux heures gratuites, ce parking doit être jumelé à deux autres équipements : un centre de congrès et un « hôtel 3 étoiles ».
Dans cette perspective, la commune peut envisager d’offrir gratuitement à un constructeur privé, dans le site de La Ferrage, le terrain nécessaire pour construire à la fois le parking, le centre de congrès et l’hôtel. Dans le cadre d’un « partenariat public-privé » l’hôtel deviendrait la propriété du constructeur, le centre de congrès serait donné à la ville et le parking serait géré en copropriété par la Municipalité et le constructeur, dans le respect d’une clause de parking gratuit de deux heures offert au public.
Ces deux heures de parking gratuit assureraient la renaissance du commerce vençois, lequel bénéficierait aussi, bien entendu du surplus de clientèle apporté par le centre de congrès et l’« hôtel 3 étoiles ».
Voilà les grandes lignes d’un « partenariat public-privé » dont j’ai déjà évoqué la perspective dans ce « blog ».
Cette idée peut surprendre. Pour ma part je crois utile d’étudier en toute objectivité et en toute liberté, les perspectives qu’elle offre.
Quelques mots, maintenant, sur la liaison routière à réaliser :
Une nouvelle voie permettrait aux automobilistes de circuler entre l’avenue Emile Hugues (à hauteur de la future gendarmerie) et l’avenue du Colonel Méyère (à hauteur de la bibliothèque municipale). Un sens unique pourrait alors être créé sans inconvénient dans l’avenue Marcelin Maurel, avec la possibilité d’élargir les trottoirs et de faciliter ainsi la circulation piétonne. Créer aujourd’hui ce sens unique serait peu opportun : les automobilistes seraient condamnés à un parcours interminable qui passerait par la place du Maréchal Juin et le rond- point de Cantemerle. Par contre, la réalisation de la nouvelle liaison routière réduirait de moitié le circuit imposé aux automobilistes, rendant ce sens unique beaucoup moins pénalisant.
Notons enfin que cette voie nouvelle rendrait service aux gendarmes, dont la future caserne sera, pour l’instant, desservie par la seule avenue Emile Hugues. Or chacun constate que cette avenue est l’objet, chaque jour ouvrable, d’un embouteillage qui sévit de 17 à 19 heures. L’avantage qui serait apporté à la future gendarmerie par cette voie nouvelle, à savoir une seconde issue en cas d’embouteillage sur l’avenue Emile Hugues, avait amené le Conseil Général à offrir à notre commune une importante participation financière à la création de cette voie, si elle pouvait avoir lieu.
Permettez-moi, enfin, quelques observations sur la dimension qu’il convient de souhaiter pour notre futur collège.
Il y a bien, à Vence, un sureffectif d’enfants en âge de fréquenter le collège :
Le collège existant, celui de la Sine, a été conçu pour recevoir 700 élèves. Il en accueille aujourd’hui 900. Il est donc, bel et bien en sureffectif de 200 collégiens, avec les inconvénients que cela comporte : classes trop nombreuses, risques de violence dans les classes comme dans les cours et les couloirs.
Rappelons aussi qu’environ 200 enfants sont contraints de fréquenter le collège de La Colle-sur-Loup, et 150 autres collégiens d’aller à Saint-Jeannet. On peut imaginer les problèmes de transport et autres qui se trouvent ainsi posés aux parents.
En conséquence, 400 places de collège seraient, dès aujourd’hui, utiles pour le bon fonctionnement de l’enseignement des jeunes vençois en âge de fréquenter le collège.
Quels seront les besoins, dans 10 ans ? Il est peu probable que l’effectif des enfants qui relèvent d’un collège soit en diminution. Même si cet effectif demeure stable, un déficit de 400 places est d’ores et déjà constaté. Envisager la construction d’un collège qui se limiterait à accueillir correctement le sureffectif actuel semble peu raisonnable. Vence accueille régulièrement, depuis plus de 10 ans, un certain nombre de couples jeunes, accompagnés d’enfants en âge de fréquenter un collège. C’est d’ailleurs une bonne chose.
C’est donc bien un « collège 600 » dont Vence a besoin.
Reste la question de savoir où le construire. Choisir La Ferrage, ce serait ignorer les arguments présentés à juste titre par de nombreux opposants, notamment :
– la zone actuellement desservie est à l’ouest de la commune, c’est donc à l’est qu’il convient de construire le nouveau collège (les Cayrègues, par exemple, ou Vosgelade…),
– les automobiles amenant les enfants au collège n’ont rien à faire en centre-ville,
– la nécessité de conserver le gymnase Dandréis.
Mais, surtout, il semble bien que ce site de La Ferrage peut avoir une fonction très importante, au service de l’avenir de notre commune, comme je crois l’avoir suggéré. Il convient donc de réserver sa surface encore libre pour des réalisations majeures, qui ne peuvent se concevoir ailleurs.
Cela dit, il semble bien que personne ne semble vraiment pressé de poser la première pierre du second collège à La Ferrage…
Il y a pourtant urgence.
Le développement harmonieux de notre Cité, et notamment la sauvegarde de notre commerce réclament un peu d’imagination et d’audace.
J’ose espérer que notre municipalité actuelle, majorité et opposition comprises, vont, sans trop attendre, en faire preuve.
Pierre Marchou
3 avril 2010
tout à fait d’accord ; mon cher Pierre !! ce que je regrette , c’est que tu ne le dises pas plus fort en informant les vençois que la ferrage n’est pas le meilleur site pour la construction du 2ième collège et qu’un autre projet plus ambitieux peut voir le jour .
Bonne fête Pascale
Alain Courteille
6 avril 2010
Merci de ton intervention, Cher Alain.
Je crois que ma position sur le caractère inopportun d’une implantation du futur collège à La Ferrage s’exprime assez clairement dans les derniers paragraphes de l’article.
Cordialement.
Pierre Marchou