Il faut que l’Union Européenne fasse son travail

Posted on 17 Août 2015 | 0 comments


Je viens d’assister, hier soir,  à l’émission de 20 heures d’un journal télévisé.

Grande tristesse :  la Grèce n’aura jamais, nous dit-on, les moyens de rembourser l’argent que l’Union Européenne s’apprête,  à nouveau, à lui avancer. Et si elle ne perçoit pas cette nouvelle avance, ce pays ne sera pas en mesure de faire face aux prochains versements qu’il va devoir verser à l’Union Européenne.

Que faire ? La question se pose depuis déjà longtemps.

Eh bien, je risque, à ma modeste place de spectateur vençois, c’est-à-dire de citoyen de l’Union Européenne, une tentative de réponse.

D’abord parce que je crois qu’il y une réponse possible.

Et aussi, parce que j’accepte d’avance, et sans rancune, le sourire sceptique que peut susciter la prétention, qui est la mienne, de proposer quelque chose à ce sujet.

La réponse, à mes yeux, c’est l’Union Européenne. Mais à condition que l’Union Européenne fasse son travail. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Je vais tenter de m’expliquer, en quelques mots, sur ce que devrait être, à mon avis,  le travail de l’Union Européenne.

Plutôt que de donner de l’argent à la Grèce contre la promesse de se serrer encore un peu plus la ceinture, il faudrait demander à ce pays une utilisation raisonnable de l’argent qu’il va encaisser.

Imaginons un exemple : il est pensable de concevoir un investissement capable d’aider à la création d’un nouvel équipement de grande ampleur, comme par exemple la construction d’un nouveau port maritime, dans une zone touristique qui en aurait besoin. Outre son utilité dans le développement économique de la Grèce, cette réalisation donnerait lieu à la création de nombreux emplois, dans ce pays où les demandeurs d’emploi sont, comme on le sait, très nombreux..

Maintenant, comprenez-moi bien. Je viens d’évoquer une idée, qui, bien évidemment, n’est pas forcément la bonne. La bonne idée, les bonnes idées, sont à trouver. C’est la tâche qui revient à l’Union Européenne, aussi bien qu’à la Grèce. Et la recherche que cela suppose est une tâche lourde et difficile. Mais cette tâche vaut mieux que l’attitude qui consiste à se résigner, comme c’est le cas aujourd’hui,  à un accord portant sur le remboursement improbable d’une somme dont on ne sait même pas à quoi elle va servir!

En d’autres termes, l’Union Européenne doit faire preuve d’imagination. Plutôt que de se cantonner à une attitude strictement « comptable », elle doit demander à la Grèce de prévoir la réalisation de projets constructifs, qui lui permettent de sortir d’un marasme économique auquel ce pays n’est pas forcément condamné.

Oui, en ce qui concerne la Grèce, il est permis de souhaiter que l’Union Européenne fasse ce que j’ose appeler « son travail ». 

Pierre Marchou

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