J’ai appris hier, 30 juin 2014, en lisant sur internet le journal Haaretz, de Jérusalem, la découverte des corps des trois jeunes Israéliens assassinés, à la suite de leur enlèvement sur une route de Cisjordanie.
Il s’agit là d’un évènement extrêmement grave.
Cet assassinat met tous les habitants de notre monde d’aujourd’hui devant leur responsabilité.
Quelle responsabilité ?
Celle d’accepter qu’un territoire, la Cisjordanie en l’occurrence, soit un lieu de « non droit ». J’entends par là que deux autorités que l’on peut qualifier de « concurrentes » peuvent s »estimer légitimes, en Cisjordanie, pour dire ce qui est juste et pour sanctionner ceux qui ne respectent pas ce qu’elles qualifient de juste. Ces deux autorités sont, d’une part, l' »Autorité Palestinienne », et, d’autre part, l’Armée Israélienne qui exerce son contrôle dans cette même Cisjordanie, sur les zones dites « B » et « C », depuis les « accords d’Oslo II », de septembre 1995.
Cette analyse n’apporte aucune justification à l’effroyable assassinat de trois jeunes gens parfaitement innocents. Elle a pour objet de montrer que cet acte peut avoir son origine dans l’esprit – certes gravement malade – de quelqu’un qui imagine pouvoir, en le commettant, servir l’une des deux « légitimités » dont nous avons parlé au dépends de l’autre.
En d’autres termes, il faut qu’aujourd’hui les témoins que nous sommes de cet acte immonde ne se contentent pas de le condamner. Ils doivent en outre travailler à faire disparaître l’état de « non-droit » qui l’a rendu possible, sans, bien entendu, le justifier.
Comment faire disparaitre cet « état de non droit »?
Il faut, pour cela, procéder à la création d’un Etat où une seule autorité, un seul gouvernement, aura la charge de dire le droit, et de faire respecter la règle que ce droit imposera.
Seul un Etat Palestinien peut jouer ce rôle.
Et la seule institution susceptible d’assurer la création de cet état est l’Organisation des Nations Unies. Rappelons, à toutes fins utiles, que c’est l’O N U qui, en 1947, a décidé la création d’un Etat pour les Israéliens et d’un Etat pour les Palestiniens. Le premier existe aujourd’hui : Israël. Le second reste à réaliser: la Palestine.
Les spectateurs légitimement indignés que nous sommes se doivent de rappeler à l’O N U sa lourde responsabilité en la matière.
Voilà bien la tâche qui nous revient .
Pierre Marchou
1 juillet 2014
merci Pierre de cet article touchant et si poignant, merci d essayer de faire reconnaitre enfin que l’état d’Israël ne sera viable qu avec une reconnaissance par le MONDE de cette violence qui frappe sans répit et les plus innocents , est ce de la barbarie , de la haine gratuite , est ce l’influence d un monde islamique qui tend a oublier que leur prophète n a jamais sacralisé le Coran comme une religion de crime d’état . Non il s agit simplement d’esprit malades formatés a répandre la violence et a perpétuer l’ignominie a défaut d ‘user leur matiere grise pour de plus nobles causes
Mais aujourd’hui il faut agir , je dirais même qu il faut sévir et arrêter cette gangrène qui se répandre sur les membres de la planète entière . Il y a des soins pour toutes les maladies …..Celle ci est s appelle le cancer de l univers car regardons ce qui se déroule autour de nous ……Alors doit t on se dire qu une chimioarabotheraphie enrayera ce cancer ou faut il etre predateur et se preparer a se battre pour une guerre de tous les états .Celle de la Religion et celle de la deraison. Amities Ilana
15 juillet 2014
Oui, Chère Ilana. Il faut agir. Et la seule action utile sera l’intervention de l’O N U . Parce qu’elle est le seul organisme qui représente le monde entier, et qui peut disposer des moyens politiques, militaires et financiers pour réaliser un état palestinien, à coté d’un état israélien. Je rappelle d’ailleurs qu’elle a elle même décidé cette double création en 1947. Je souhaite personnellement que la France prenne l’initiative d’une claire démarche en ce sens.
4 juillet 2014
Tu as tellement raison. Parlons en , Olivier