Au lendemain de l’attaque de Nice, le 14 juillet dernier, Eric Ciotti, Député, Président de notre Conseil Départemental, affirmait la nécessité de prendre exemple sur l’État Hébreu :« Israël est un exemple en matière de lutte contre le terrorisme ; la France, qui a les mêmes ennemis, doit s’en inspirer. »
C’est, à nouveau, ce qu’il a déclaré, sur son compte Twitter, le jour de son départ pour Israël, le dimanche 7 août 2016, en compagnie de son collègue, le député LR Guillaume Larrivé.
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J’ai appris hier, 30 juin 2014, en lisant sur internet le journal Haaretz, de Jérusalem, la découverte des corps des trois jeunes Israéliens assassinés, à la suite de leur enlèvement sur une route de Cisjordanie.
Il s’agit là d’un évènement extrêmement grave.
Cet assassinat met tous les habitants de notre monde d’aujourd’hui devant leur responsabilité.
Quelle responsabilité ?
Celle d’accepter qu’un territoire, la Cisjordanie en l’occurrence, soit un lieu de « non droit ». J’entends par là que deux autorités que l’on peut qualifier de « concurrentes » peuvent s »estimer légitimes, en Cisjordanie, pour dire ce qui est juste et pour sanctionner ceux qui ne respectent pas ce qu’elles qualifient de juste. Ces deux autorités sont, d’une part, l' »Autorité Palestinienne », et, d’autre part, l’Armée Israélienne qui exerce son contrôle dans cette même Cisjordanie, sur les zones dites « B » et « C », depuis les « accords d’Oslo II », de septembre 1995.
Cette analyse n’apporte aucune justification à l’effroyable assassinat de trois jeunes gens parfaitement innocents. Elle a pour objet de montrer que cet acte peut avoir son origine dans l’esprit – certes gravement malade – de quelqu’un qui imagine pouvoir, en le commettant, servir l’une des deux « légitimités » dont nous avons parlé au dépends de l’autre.
En d’autres termes, il faut qu’aujourd’hui les témoins que nous sommes de cet acte immonde ne se contentent pas de le condamner. Ils doivent en outre travailler à faire disparaître l’état de « non-droit » qui l’a rendu possible, sans, bien entendu, le justifier.
Comment faire disparaitre cet « état de non droit »?
Il faut, pour cela, procéder à la création d’un Etat où une seule autorité, un seul gouvernement, aura la charge de dire le droit, et de faire respecter la règle que ce droit imposera.
Seul un Etat Palestinien peut jouer ce rôle.
Et la seule institution susceptible d’assurer la création de cet état est l’Organisation des Nations Unies. Rappelons, à toutes fins utiles, que c’est l’O N U qui, en 1947, a décidé la création d’un Etat pour les Israéliens et d’un Etat pour les Palestiniens. Le premier existe aujourd’hui : Israël. Le second reste à réaliser: la Palestine.
Les spectateurs légitimement indignés que nous sommes se doivent de rappeler à l’O N U sa lourde responsabilité en la matière.
Voilà bien la tâche qui nous revient .
Pierre Marchou
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Je lis, dans le journal israélien « Haaretz » daté du 5 mai 2014 : « Lors de sa dernière intervention publique en qualité de Président de l’Etat d’Israël, le 3 mai dernier, Shimon Péres a appelé les Israéliens à « être fiers, mais jamais satisfaits », et à faire la paix avec leurs voisins.
Je crois pouvoir dire que cette déclaration reflète l’opinion d’une large majorité d’Israéliens, même si elle ne coïncide pas avec les déclarations récentes de Benjamin Nathaniaou, chef du gouvernement israélien.
Grâce à internet, le journal « Haaretz » , de Jérusalem, est devenu ma lecture quotidienne, au même titre que « Le Monde » et « Nice-Matin ». Je dois dire que ce journal est d’une étonnante objectivité dans le compte-rendu des évènements qui se déroulent dans son propre pays. Et c’est, soit dit au passage, tout à l’honneur d’Israël.
Le mot « Haaretz » signifie « La terre », en hébreu.
Il est permis de penser que ce titre exprime l’amour de ceux qui vivent autour de Jérusalem pour le sol qui les porte.
Pour ce qui est des Vençoises et des Vençois, nous aimons, nous aussi, le sol qui nous porte. Et nous savons bien que ce qui se passe dans le monde – et notamment à Jérusalem – nous concerne, nous aussi, pour le meilleur comme pour le pire.
Mais, cela dit, est-ce que chacun de nous, à Vence, a le moindre pouvoir en ce qui concerne le devenir de notre planète?
La réponse à cette question n’est pas évidente.
Les Vençois ont un maire à qui ils peuvent demander des comptes sur la gestion de leur commune. Mais où est le décisionnaire en charge des affaires du monde, à qui ils pourraient s’adresser pour lui donner des instructions, et, éventuellement, lui demander des explications?
Certes, on pourrait considérer que ce décisionnaire existe, du moins sur le papier, en la personne de l’ Organisation des Nations Unies, créée en 1945. Mais force est de constater que l’ O N U est, pour le moins, guère efficace, aujourd’hui, face aux menaces qui pèsent sur le monde, et notamment sur Jérusalem.
Quant aux nombreuses nations qui composent ce monde – dont la France – elles semblent encore loin, elles aussi, de trouver une réponse valable aux divers dangers qui le menacent.
Comme suite à ce triste constat, faut-il nous résigner au rôle de spectateurs impuissants ?
N’avons-nous rien à faire pour conjurer les menaces qui pèsent sur notre monde?
Ces menaces, nous ne pouvons pas ne pas les voir. Et nous pourrions peut-être faire quelque chose pour les conjurer.
Pour ce qui est de « voir », on est largement servi. La presse écrite, la radio, la télévision, les réseaux internet, nous mettent en contact avec ce qui se passe sur notre planète.
Pour ce qui est de « faire » , j’ose penser que chaque homme a peut-être une réponse à sa portée.
En effet, chacun de nous, par la force des choses, a reçu un enseignement de sa vie : puisqu’il a su, en général, assurer son existence et répondre aux besoins de sa famille. ll lui appartient alors de mettre cet enseignement au service de la paix dans le monde. « Vaste programme ! », me dira -t- on… Certes, mais il est permis de rêver. Et j’oserai même dire qu’il est indispensable, pour vivre, de rêver.
Rêvons donc!
A chaque être humain, qu’il soit maçon ou avocate , pêcheur de baleines ou policière municipale, chanteuse de charme ou vigneron, chômeur ou intermittent du spectacle, la vie a appris quelque chose. Quelque chose qu’il peut – ou qu’elle peut – éventuellement, mettre au service de la paix . Et l’on aura, peut-être, ainsi, l’occasion de découvrir tout ce qu’il y a d’enrichissant dans une telle action.
Pour ma part, je me suis trouvé interpellé, il y a quelque temps, par un triste évènement survenu près de Jérusalem : une fusillade entraînant la mort d’un enfant palestinien. Et cet évènement m’a mis, tout d’un coup, au cœur du conflit qui pèse sur la terre de Jérusalem. J’ai alors tenté d’étudier , autant que possible, les éléments de ce conflit. Je ne prétends pas lui avoir trouvé une solution. Mais je crois pouvoir apporter des témoignages, et des observations, qui sont susceptibles de servir la mise en œuvre d’une solution. Voilà, en tout cas, ce que j’ai tenté de « faire ». (1)
Je pense qu’autour de moi, à Vence comme ailleurs, pas mal de gens regardent ce qui se passe dans le monde. Et peut-être ont-ils envie, eux aussi, de tenter quelque chose qui puisse – si peu que ce soit – influer sur le cours des évènements…
Et je poursuis mon rêve : pourquoi notre petite ville de Vence ne deviendrait-elle pas un lieu d’observation, et un lieu de proposition ?
Nombreux, et très divers, sont les métiers qui s’ exercent dans ce décor discret et chaleureux qui est le nôtre. Nombreux sont ceux qui ont vécu, à Vence, de grandes ou de petites aventures.
Notre petite ville est bien, semble-t-il, capable d’être un lieu où peuvent se conjuguer le « voir » et le « faire ».
En réalité, Vence est d’ores et déjà ce lieu. Et c’est pour ça que nous l’aimons.
Pierre Marchou
(1) On peut désormais prendre connaissance de ce travail en utilisant un appareil Apple (iPad, iPhone, ordinateur Mac). Il figure, en la forme d’un « e-book », sur « iTunes Store« , sous le titre : « Est-ce que Vence et Jérusalem ont quelque chose à se dire ? ».
On peut aussi lire ce même document sur un ordinateur de toute marque, en se connectant, sur internet, à mon site : « 06demain.fr« .
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Cette proposition peut sembler saugrenue dans un article qui parait à la veille des élections municipales de Vence. Pourtant, je maintiens ma proposition.
Je posais, il y a quelque temps, dans un document que j’ai placé sur internet, la question suivante : « Est-ce que Vence et Jérusalem ont quelque chose à se dire? »
Et, aujourd’hui, je crois pouvoir répondre : oui, ces deux villes ont quelque chose à se dire.
Jérusalem peut dire à Vence: « Je souffre du conflit grave qui oppose les Israéliens et les Palestiniens. Ce conflit peut dégénérer en une déflagration générale, dont Vence souffrirait comme tout le monde. Dans mon intérêt, mais aussi dans ton propre intérêt, viens m’aider à résoudre ce conflit. »
Vence peut dire à Jérusalem: « Oui, je suis, en tout état de cause, concerné par ton problème. En 1947, l’O N U a décidé, pour des raisons compréhensibles, la création, en Palestine, d’un état arabe et d’un état juif. Cette décision a amené les Juifs à créer l’Etat d’Israël, en 1948. Cette même année, la décision de l’O N U a eu une autre conséquence : plusieurs états arabes voisins (Egypte, Irak, Syrie, Jordanie ) ont décidé d’envahir la Palestine, dans la claire intention d’en chasser les Juifs. Il s’en est suivi une défaite des états arabes, face à l’armée israélienne, et un armistice qui, aujourd’hui encore, n’a pas débouché sur la paix. En d’autres termes, c’est bien une décision de l’O N U qui est à l’origine du conflit actuel. Et c’est donc à l’O N U d’apporter une solution à ce conflit. Elle seule, d’ailleurs, a la qualité qui convient – parce qu’elle représente le monde entier – et elle seule dispose des moyens qui sont nécessaires pour résoudre ce conflit. »
Voilà donc que l’on est aujourd’hui en mesure de découvrir une chose que l’on avait un peu oubliée : les Israéliens et le Palestiniens ont certes bien des choses qui les oppose; mais ils sont plutôt les victimes que les protagonistes du conflit qui les oppose. En les mettant, depuis près de 70 ans, face à face pour négocier la paix, on oublie que cette paix doit plutôt résulter d’un travail qui revient à l’O N U. C’est en effet l’O N U qui, en 1947, a décidé de créer en Palestine deux états: l’un juif, l’autre arabe. Le premier a été créé. Mais pas l’autre.
Il revient donc à l’O N U de terminer enfin son travail. Et il revient à chacun de nous, à Vence comme ailleurs, de lui rappeler son devoir.
Pour Vence, nous faisons notre devoir, chaque fois que c’est nécessaire. Et, pour les élections municipales, nous savons – ou nous allons bientôt savoir – quoi faire.
Pour Jérusalem, nous avons à prendre conscience de ce que le destin de cette Ville et celui de Vence sont liés, pour le pire comme pour le meilleur. Et nous avons peut-être quelque chose à faire : dire à notre prochain Maire que la paix à Vence suppose la paix à Jérusalem.
Que pourra-t-il faire, me direz-vous, pour la paix à Jérusalem?
J’ose répondre : ce sera à lui d’inventer quelque chose. Car, de toutes façons, pour diriger une commune, il faut aussi, bien des fois, inventer.
Pierre Marchou
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Je m’efforce, depuis deux ans, de suivre attentivement ce qui se passe en Israël. J’observe qu’une large majorité des habitants de ce pays souhaite la paix avec les Palestiniens, et donc la création, à coté des frontières d’Israël, d’un état palestinien qui accueillera la population palestinienne. Cette création d’un état palestinien avait d’ailleurs été prévue par la décision de l’O N U qui, en 1947, avait décidé la création de l’état d’Israël.
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