Adieu commune!

Posted on 1 Avr 2009 | 1 comment


Le compte-rendu de la réunion du Conseil Municipal de Vence en date du 30 mars 2009 laisse penser que nos élus, de la majorité comme de l’opposition, sont en train de prendre conscience de ce que les affaires de la commune seront désormais gérées, pour la majorité d’entre elles, ailleurs qu’à Vence.
Le débat sur le budget 2009 en témoigne, ainsi que celui qui concerne le lieu d’implantation du futur second collège.
En ce qui concerne le budget communal, certains observent que « tout ou presque passera par le budget de Nice-Côte d’azur », la communauté urbaine à laquelle nous appartenons désormais. Cela est assez juste, il faut bien le dire. Et cela accentue la responsabilité des élus vençois qui font partie du Conseil de la Communauté « Nice-Côte d’Azur ». Leurs concitoyens, plus qu’auparavant, seront amenés à leur demander des comptes sur chacun de leurs votes.
En ce qui concerne le second collège à construire, l’implantation proposée par la majorité actuelle fait l’objet de critiques et remet en évidence le rôle majeur du Conseil Général. Le projet initial, qui prévoyait une implantation à Vosgelade, avait l’assentiment du Conseil Général. Ce projet d’implantation a fait l’objet, comme on le sait, d’un enjeu électoral qui a compté, sinon au niveau des élections municipales, du moins au niveau du scrutin cantonal. Est-ce la raison qui explique le relatif silence des associations de parents d’élèves sur le problème du lieu d’implantation? Je l’ignore. Mais ce que je constate, c’est que, dès aujourd’hui, ce sont quatre cents places qui manquent pour l’accueil des enfants vençois en âge de fréquenter le collège (voir à cet égard l’article que j’ai déjà publié dans ce blog).
En tout état de cause, il semble bien que le choix du lieu où sera construit le second collège ne dépende plus de la majorité municipale. Faut-il le regretter ? Ce n’est pas sûr, compte tenu du fait que le problème a été envisagé en fonction, semble-t-il, de calculs électoralistes, plutôt qu’en fonction des intérêts de nos enfants. Ceux-ci seront-ils mieux gérés par le département qu’ils ne pourraient l’être par la commune ? Il est permis de le souhaiter.
L’appartenance de Vence à une communauté urbaine, « Nice-Côte d’Azur », annonce, en tout cas, que la commune sera, plus qu’avant, gérée par d’autres élus que ceux qui émanent du scrutin communal.Paradoxalement, cette évolution semble devoir s’accentuer si l’on examine le projet que la «Commission Balladur » vient de soumettre au Président de la République en matière de décentralisation. Ce que cette commission prône en matière de décentralisation, ce n’est nullement le renforcement du rôle de la commune dans le cadre de sa propre gestion, mais la création de « super-régions » qui ne pourront que diminuer encore son autonomie.
Que l’on se réjouisse ou pas de cette évolution, il convient de la prendre en compte. Les Vençoises et les Vençois doivent s’intéresser, plus que jamais, aux décisions qui sont, désormais, prises à Nice, tant en ce qui concerne le futur collège, que pour ce qui touche l’avenir de tel ou tel quartier, de tel ou tel lieu public, de tel ou tel projet d’urbanisme.
Ils ont encore leur destin en main. Mais à condition de surveiller les lieux où leur avenir se décide.
« Adieu commune », certes. Mais Vence est bien plus qu’une commune. C’est notre petite patrie. C’est notre maison.
Pierre Marchou

1 Comment

  1. Je suis d’accord avec les propos, mais malheureusement ou heureusement, l’avenir nous le dira, lorsqu’on a voté pour l’EUROPE on savait ce qui allait arriver et maintenant il est difficile de faire marche arrière.

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