Je regarde le tableau de mon père qui présente une vue que l’on avait depuis une fenêtre du « Mas des Oliviers », que mes parents ont habité pendant une vingtaine d’années au Rouret, sur la route de Cagnes-sur-Mer à Grasse.
Des deux côtés de la toile, les lignes mauves de deux oliviers encadrent la surface lumineuse de la petite plaine orangée qui s’étend devant le mas, quelques restanques plus bas.
Une fois de plus, je contemple un simple lieu du monde, au Rouret, dans son évidente beauté.
Et voilà qu’un peintre m’aide à aimer un lieu qu’il a contemplé un beau jour, et qu’il a représenté avec bonheur.
Cela dit, je ne sais pourquoi, je ne peux m’empêcher de penser que quelqu’un – ou quelque chose – est sans doute à l’origine du paysage qui m’est présenté par le tableau de mon père.
Et ce tableau lui-même propose peut-être un début de réponse à la question qui concerne l’origine de ce paysage, dans la réalité qu’il offre à nos yeux
Car si mon père a peint ce tableau, c’est sans doute parce qu’il éprouvait le besoin de créer quelque chose.
Et je suis tenté de penser que le paysage qui a inspiré son tableau résulte peut-être, lui aussi, d’un besoin de créer.
Chez qui – ou chez quoi – s’est manifesté le besoin de créer le paysage du Rouret, et, plus largement, le vaste monde où nous vivons?
Mon père, à sa place personnelle, ainsi que tous les peintres, petits et grands qui nous offrent leur travail, nous invitent, chacun à sa manière, à nous poser cette question.
Et – pourquoi pas? – à tenter d’y répondre.
Pierre Marchou
25 décembre 2016
Bonjour Pierre! Le tableau de ton père m’a touché, il a su peindre la magie de la nature pour que nous puissions nous souvenir de son état losqu’il la immortalisé. Il était seul face à ce paysage magique qu’il a regardė avec présence et qui nous regarde en retour.
Le mur de pierre dans les fleurs jaunes que tu m’a offert m’a guidé jusqu’à ma colline
il y a le même mur, la même lumière et bientôt ces fleurs…
Tendresse
Mathilde
25 décembre 2016
Merci Mathilde, du fond du coeur.
Pierre